Les 10 kilomètres du pays de Grasse
Mine de rien, avec 16 membres présents en ce froid dimanche, Peillon a enregistré la deuxième plus grosse participation de ses coureurs à un évènement sportif.
Passé ce détail historique, c’est à Grasse, dans une ville qui ne l’est pas moins, que les inuits de la course à pied ont essayé de s’emmitoufler dans leurs habits respirants pour pouvoir vaincre les vicissitudes du thermomètre.
Avec ces conditions, l’organisation a de plus décidé de passer à l’heure d’été l’an prochain en avançant l’épreuve d’un mois.
Par ailleurs, la légion étrangère a une fois plus dominé les débats relayant les stars régionales et transalpines à jouer la dizième place.
A Peillon, une épidémie ayant eu raison des Arn(aud-o), Stéphane étant en vacances, c’est le skieur allossard Marc Taraud qui avait la lourde tâche d’ouvrir la piste. Ce soir, le mystère reste entier quand au fait de ne pas le voir apparaître sur les classements. Auraît-il, voyant le temps défilé, négligemment arraché sa puce avant de la jeter au détour d’un bosquet ?
Avec comme objectif de cette fin d’année, la course de l’Escalade, se déroulant à Genève la semaine prochaine, Marc n’avait tout simplement pas envie de toucher à ses limites. Arrivé au cinquième kilomètre, il n’a plus réussi à accélérer et a été doublé par Florian Saupagna et Nathalie Da-ponte, les deux belles surprises du jour.
Derrière, un trinôme avait décidé d’en découdre. Parti de très loin, notre néo-V3, David Demarty a dû doubler des files de coureurs pour remonter sur ses adversaires. A la vitesse d’une mobylette, il a ainsi déposé des concurrents médusés. Néanmoins, vers le sixième kilomètre, la machine s’est enrayée et David a vu fondre sur lui Julien Waltzer et Franck Saffioti. Le premier, auteur d’une course régulière a semble-t-il retrouvé toutes ses forces après le marathon et ce pour établir un nouveau record personnel et continuer son inlassable progression. Franck, ayant fait une croix sur Nice-Cannes, avait lui toute l’énergie pour tenir le rythme de ses potes. Parti plus doucement, il a fini sur les chapeaux de roue et a aussi amélioré sa marque sur la distance.
Comme à Cannes, l’hiver dernier, un Lodetti a livré une véritable partition sur la route de Magagnosc. Il faudra vous y faire, c’est encore Julien, le plus jeune de la fratrie, qui a réalisé la performance du jour. Avec un entraînement profitable, il s’est permis de briser la mythique barrière des 40 minutes et signale qu’il sera lui aussi un des leaders de demain.
Une barrière que ni Stéphane Cittadini, ni Christophe Blachon n’auront franchie. Si Stéphane ne fait que progresser depuis un an et s’en rapproche sensiblement grâce à une régularité sans comparaison au club, Christophe lui sait que son tour viendra prochainement. Parti à allure soutenue, il a légèrement ralenti à la mi-course, mais a fini le dernier 100m à 21km/h battant ainsi le brillant cadet Julian Ripoll. En manque de kilomètres à cause de douleurs répétées, Christophe va se préparer pour une saison 2011 qu’il espère pleine de réussite. Pour cela, il prie Ste-Tibia tous les jours.
Les deux beaux gosses du club Cédric Galliano et Nicolas Godard ont voulu défilé ensemble sur le tapis rouge grassois. Arrivés proches l’un de l’autre à la mi-course, Cédric a réussi a accélérer sur les derniers kilomètres. Après son retour réussi à Gairaut, celui-ci confime son excellente forme avec un record perso. Nicolas, lui, ne parvient plus à retrouver sa foulée racée, à la japonaise, même s’il sait que son vrai rendez-vous reste la Prom’.
Henri Nivoix à l’inverse du peloton a longtemps prié pour qu’il neige sur Grasse. Skieur émérite, il pensait en effet faire le deuxième 5km tout en glisse. Il a cependant réussi un retour fracassant à plus de 14km/h, preuve d’une course intelligente comme il a l’habitude d’en réaliser.
Ensuite que dire de la performance éblouissante de David Laroche. Un si bel athlète, beau et intelligent ne pouvait qu’exploser son record (de 50 secondes s’il vous plait) sur les routes de Grasse ! – ça c’était pour se rattraper maitenant attention : Malgré tout un élément est venu gâcher la fête. Se sentant pousser des ailes, David a voulu déposer un peu du parfum gentillement offert par les organisateurs sur sa peau délicate. Le drame survint peu de temps après puisque n’ayant pas suffisamment lavé son maillot depuis la course de Maroilles, le mélange odorant fut alors assassin pour l’assistance.
Quand à Peillon, certains refusent certaines batailles, d’autres donnent des leçons. Jean-Robert Frey, après avoir souffert terriblement au marathon il y a quinze jours a décidé hier soir de s’essayer sur ce 10km officiel qu’il connaît si bien. Profitant du Sas 2, il a réussi à courir à presque 13km/h et a montré tout son courage.
Pour Elliot Bour en revanche, la déception est grande. Après un départ exceptionnel à la Medhi Baala, où les trois premiers kilomètres furent bouclés à près 15km/h, Elliot s’est peu à peu éteint. En tout cas, avec ce qu’il a prouvé sur ce début d’épreuve, il montre que sa vitesse de base est très intéressante. Un avenir sur la piste ?
Notre seul maillot rose et blanc était aujourd’hui porté par Sylvia Rosso. Cela faisait cinq mois que le club attendait de voir les progrès de cette jolie athlète. Et bien, Sylvia a fait mieux que répondre aux plus profondes espérances du club en tombant les cinquante minutes et facilement qui plus est. C’est Pascale et Sophie qui commencent à se faire du souci.
Philippe Cordier, accompagné de la charmante Hélène, est arrivé à Grasse pour se tester véritablement. Après une longue période de convalescence, il n’a pas pu retrouver ses chronos de l’an dernier mais a quand même tutoyé les 12km/h de moyenne. Si les spectateurs manquaient, c’est sûrement au restaurant « La Voûte » que Philippe a été le plus performant aujourd’hui pour ce qui est de la descente de demis de bière !
Qui reste-il ensuite. Personne ?… Juste notre cher président Marc Waltzer, particulièrement triste aujourd’hui. En n’ayant pu partager sa foulée avec Annick, Marc s’est senti comme isolé du monde. Mais le miracle eut lieu. A l’arrivée, croisant le regard encourageant de son épouse sur les derniers mètres de course, son visage s’est alors éclairé d’une gaieté inestimable.
Résultats : les temps qui suivent sont les temps puces (temps réels).
Marc Taraud: 36 min 30 environ.
Franck Saffioti : 90ème en 37 min 19 (Record personnel).
Julien Waltzer : 96ème en 37 min 22 (Record personnel).
David Demarty : 120ème en 38 min 14 (Record Peillon).
Julien Lodetti : 184ème 39 min 45 (Record personnel).
Stéphane Cittadini : 230ème en 40 min 38 (Record Personnel).
Christophe Blachon : 265ème en 41 min 17 (Record personnel).
Cédric Galliano : 424ème en 43 min 39 (Record personnel).
Nicolas Godard : 437ème en 43 min 55.
Henri Nivoix : 494ème en 44 min 56 (Record personnel).
David Laroche : 562ème en 46 min 15 (Record personnel).
Jean-Robert Frey : 638ème en 47 min 27 (Record Peillon).
Elliot Bour : 705ème en 48 min 19.
Sylvia Rosso : 743ème en 48 min 32 (Record personnel).
Philippe Cordier : 835ème en 50 min 08.
Marc Waltzer : 1062ème en 52 min 57.
Les résultats complets sont sur chronosports.fr.
1533 arrivants.