Trail de Moulinet
21 kilomètres pour une épreuve assez corsée malgré la répartition assez astucieuse de la difficulté dans la première moitié de la course. Pour apprivoiser ce tracé de fin tacticien il fallait un maître traileur. Croyez-le ou non mais Stéphane Giordanengo vient de remporter en moins d’un mois une seconde course ! Et Peillon par la même occasion ! Les superlatifs manquent pour qualifier les performances actuelles de Stéphane. Nous en sommes bluffés et nous le remercions d’afficher si haut les couleurs du club. Steph’ est d’ailleurs en train de renégocier son contrat et ses primes de victoire avec fermeté face aux dirigeants du club.
Contrairement au trail du Férion, la tâche fut beaucoup plus ardue comme nous l’explique notre champion :
» Frédéric Garrandes du Team Garmin Scientec Nutrition est parti d’entré comme un boulet de canon, j’ai essayé de suivre mais j’ai rapidement dû le laisser filer tout seul, il grimpait beaucoup trop fort pour moi. Du coup, parti sur un rythme élevé, je me suis retrouvé tout seul 2ème, suivi par Guillaume Besnard à quelques encablures. J’ai régulièrement pris des écarts avec la tête, au début c’était 20 secondes, puis 40, pour monter à 1mn05 au premier ravito. Ensuite, pendant un long moment je n’ai plus eu de contact visuel. Puis on a remonté la magnifique descente des feuilles, pour laquelle des coupes bien verticales étaient obligatoire sur la fin. J’ai pu reprendre des écarts, j’avais 55s de retard, puis 45, puis 40, puis 35. Là, je me suis dit que si cet écart se maintenait, voire continuait à se réduire, j’avais toutes les chances de revenir sur lui dans la descente finale. Ensuite, à nouveau plus de contact pendant 1 km. Un peu avant le sommet, un pic avant la baisse de Peira Cava, j’ai eu une hésitation de parcours mais j’ai finalement apperçu une rubalise au loin. De la butte suivante, la trace était visible super loin, plus personne devant… Cela ne me semblait pas possible qu’il ait pu prendre autant d’avance en si peu de temps (je voyais au moins à 3 mn devant moi je pense), j’ai commencé à me demander si il ne s’était pas trompé là où j’ai hésité. Au ravito suivant, à la baisse de Peira Cava, on m’a dit que j’étais 1er, ce qui a confirmé mes soupçons. Il ne restait alors qu’une petite montée annoncée à 1 % (soit disant !), un plat, puis la longue descente finale sur Moulinet (5 km). Je l’ai faite à bloc, j’arrive donc 1er. J’ai 5mn49 d’avance sur Guillaume Besnard, et je bats le record établi l’an dernier par l’ancien cycliste pro Fabrice Gougot de 5mn26.
Content d’avoir gagné, mais j’aurais bien aimé voir si je l’aurais repris sans erreur de parcours de sa part… »
Et de 2 quand même bravo.
Pas si loin derrière, 22 minutes plus tard, l’OVNI Hans Spies franchissait la ligne d’arrivée. Au ralenti depuis près de 2 ans, Hans est en train d’effectuer un des retours les plus suprenants qu’il nous ait été donné de voir sur la côte d’azur ces dernières années. Hans termine aujourd’hui 10ème devant le spécialiste Laurent Antoniucci et avec près de dix minutes d’avance sur Fabrice Klabalzan. Si les erreurs de parcours ont chamboulé un peu la hiérarchie, Hans lui n’a pas tremblé pour s’offrir ce superbe accessit.
Ca y est nous pouvons l’affirmer, Mario Bulgheroni, le Vétéran 3 le plus affuté de la Côte d’Azur vient d’officialiser sa venue à Peillon, grâce au charme envoutant de Philippe.
La semaine dernière, Super Mario avait soufflé tout le monde par sa performance antiboise. Cette semaine, les cuisses étaient légèrement plus lourdes au moment de gravir la montée des feuilles mortes que Stéphane et Hans ont tant appréciée. Mario finit avec 5 minutes de plus que l’an dernier sur le même tracé. On ne peut pas être phénoménal à chaque fois…
Les deux belles blondes de Courir à Peillon (veuillez relever qu’au club il y a relativement peu de brunes…) à savoir Patricia Maout et Sophie Juncker ont montré, à tous les autres coureurs restés tranquillement dans leur canapé ce dimanche, que faire un trail pendant 3 voire 4h ne les effrayait pas. Pour Sophie, la mission était de confirmer ses bonnes performances actuelles sur longue distance. Son chrono du jour reste honnête étant donné que Sophie n’est pas habituée, lorsqu’elle travaille son foncier, de le faire dans des côtes à près 20% ! C’est justement ce problème qui a empêché Patricia Maout de se risquer à trop forcer aujourd’hui. Avec un temps en deça de ses chronos habituels, on observe que le dénivellé a fait du dégât. Mais la blessure est si vite arrivée sur ce genre de parcours piégeux que l’on peut saluer la prudence « patricienne ».
Stéphane Giordanengo : Vainqueur en 2h 08min 24sec (record épreuve)
Hans Spies : 10ème en 2h 30min 47sec
Mario Bulgheroni : 22ème en 2h 45min 25sec
Sophie Juncker : 51ème en 3h 16min 10sec
Patricia Maout : 87ème en 4h 14min 01sec
106 arrivants.
Marathon de Paris
Avec son affluence record le marathon de Paris est évidemment la plus grande épreuve de la course à pied française et l’une des plus grandes manifestations sportives du monde.
Pour affronter le mythe, Peillon avait dépêché deux coureurs aux profils marathonniens totalement différents.
Tout d’abord, « l’habitué » Robert Sai n’avait pas d’angoisse particulière au moment du départ si ce n’est de réussir à associer plaisir et performance sur les grandes artères de la capitale. Après un super semi en 1h25, Robbie a hélas commencé à céder du terrain à partir du 25ème kilomètre sur son objectif initial de 2h50. Avec l’apparition de la chaleur, la donne changeait catégoriquement et les coureurs entraient alors dans une seconde épreuve, consistant à résister au mieux à la fatigue et à une possible déshydratation, tant redoutée par le coach. Le chrono de Robert n’a pas donc pas répondu à toutes ses attentes car il n’améliore pas son record et laisse en paix le record du club détenu par notre tennisman convalescent Arnaud Folco.
Pour participer à cette grande fête nationale, Christophe Blachon s’est lui aussi aligné au départ des 42,195km. Pour notre Espoir en revanche, ce marathon restait une inconnue totale. D’une part car Paris était le premier de Christophe et d’autre part car Chris ne s’était absolument pas préparé pour l’évènement mis à part la seule sortie longue qu’il a réalisée il y a 3 semaines. Comme pour Robert sa course s’est scindée en deux moments. Celui de la joie intense de voler sur le bitume parisien accompagné par les acclamations des spectateurs jusqu’au 25ème km et celle de la terrible souffrance qu’il l’a ensuite porté jusqu’à l’arrivée. Pour l’anecdote, Christophe avait l’impression au 35ème kilomètre que ses jambes étaient broyés et que son coeur dansait dans son corps. Effrayé par ces sensations; il s’est même permis de passer un coup de fil à quelques personnes dont sa maman, infirmière, pour demander des conseils tant son état empirait. Mais Christophe est sûrement l’un des plus gros mental du club. Malgré la douleur, il est reparti et a vaincu.
Robert Sai : 679ème en 2h 58min 28sec
Christophe Blachon : 3248ème en 3h 22min 34sec (record personnel)
Près de 40 000 participants !
Foulées du Lac
La grande fête azuréenne du week-end se tenait non loin du village de Montauroux près du lac de St-Cassien. Avec plus de 300 concurrents au départ, l’Entente du Pays de Fayence a réussi son pari. Un parcours assez indescriptible semblable à un cross long de 13km, ponctué par différents revêtements au sol (terre, boue, sable, béton, bitume), rendant la course assez nerveuse.
Deux éléments moteurs ont égayé cette belle journée : la présence massive du Spiridon Côte d’Azur et celle de Gilles Rondoni qui a livré l’une des plus belles envolées lyriques de sa carrière de commentateur. La course enfants a également redonné le sourire à beaucoup en ces temps de crise planétaire surtout lorsque les parents n’arrivaient pas à suivre leur bambins plein de vie à chacune de leurs foulées.
Pour la course individuelle, seul Franck était au départ, même si le nom de Marc Taraud a été cité. Il termine heureux de sa course car il n’était pas très rassuré à la fin des Collines Niçoises pensant connaître un petit coup de mou. Si le chrono est bon, la place est quant à elle moyenne preuve que la concurrence a été rude.
Belle victoire d’Omar Lafdili qui a gagné grâce à une « énergie spirituelle » selon son propre aveu lui permettant de doubler 3 athlètes sur les deux derniers kilomètres.
Franck Saffioti : 23ème sur 292 en 53min12sec
Enfin, Marc Taraud, Laurent Valvassori et Freddy Chabrière ont participé à un relais des plus éprouvants : les 6h de Blausasc VTT organisée par OxyBike de Cyril Pagès. Ils sont arrivés entiers…
Le club félicite enfin deux coureurs qui nous sont proches : Rémi Fantino qui a réalisé 2h46 à Paris, un record prometteur pour un athlète encore jeune, et, Cyril Cesaroni ayant fait 2h55 à Rotterdam mais sur 41kms seulement suite à une erreur de parcours à l’embranchement du 35ème km. Reste à savoir si les 3h auraient pu tomber.