Semi de Nice
Epreuve phare de l’année, le semi de Nice est une étape presque obligatoire pour tous ceux qui ont loupé le semi de Cannes deux mois avant. Néanmoins, à la différence de ce celui-ci, le parcours niçois n’est pas tout plat et y tomber un record relève de la gageure.
Enfin, pas tout à fait puisqu’une bonne vingtaine de coureurs africains s’était donnée rendez-vous pour courir sous les 1h10 et pourquoi pas descendre sous l’heure, chose qui ne fut pas faite malgré le bon temps de Levi Matebo vainqueur, devant le favori Silas Kipruto.
Ils étaient 5 coureurs venus d’un petit village fortifié et pas vraiment gaulois de la vallée du Paillon…
Donné favori par les bookmakers, Sébastien Huault, casaque blanche, avait les yeux injectés de sang tellement il était décidé à franchir la ligne à plus de 15km/h. Après avoir patiemment couru aux côtés du ballon des 1h24, Séb a lâché les chevaux pour finir dans un très bon chrono, conforme à ses espérances. A noter tout de même que Sébastien n’a pas été aussi régulier qu’il veut bien l’affirmer sur la première partie du parcours, faisant subir à Florent au 3ème kilomètre, un 3’30″/kil. Mais à l’arrivée, une bien belle course où les deux 10kms ont été passés en dessous des 40 minutes par Seb. A nouveau bravo.
Florent Laudani devait finir aujourd’hui, toujours selon le PMU.fr, derrière Sébastien, mais à quelques encablures seulement. Au terme de l’épreuve, ce sont bien 6 minutes qui séparent nos inséparables. Malgré le soutien sans faille de ses parents, Florent a craqué sous le soleil à cause d’un départ trop rapide. Pour oser un jeu de mots : à défaut d’avoir couru dans l’ombre de Sébastien, Flo n’a été que l’ombre de lui-même. Cependant, tant de sévérité ne saurait recompenser le courage dont a fait preuve notre sicilien niçois. Après un premier 10km passé en 40 minutes, Florent a dû résister de tout son être pour achever ce chemin de croix. Il parvient ainsi à finir sous les 1h30, ça se mérite.
Si Florent n’améliore pas son temps de 2010 pour quelques secondes, Jeremy Payot pourra lui être déçu de ne pas améliorer sa marque de 2009 (l’époque où il était intouchable dès que le mercure montait). Selon BetClic et BWin cette fois, Jeremy faisait figure d’épouvantail aujourd’hui. Avec une préparation parcellaire, l’aigle de La Trinité n’a jamais vraiment réussi à être dans le tempo. Sur le final, il a néanmoins rappelé à Florent sa vélocité en allongeant les jambes pour dépasser facilement ce dernier.
Sophie Juncker vient de terminer grâce au semi de Nice, sa razzia des records féminins de Courir à Peillon. Pourtant, contrairement à ses meilleurs temps personnels sur marathon et 10km réalisés avec le GSEM, Sophie a aujourd’hui égalé son ancien chono sur semi-marathon. Elle a avoué après l’épreuve avoir enfin retrouver des sensations perdues depuis son arrivée au club. Espérons qu’après ses longues escapades lyonnaise et barcelonnaise, Sophie retrouve tout son potentiel pour de nouveau effrayer les concurrentes de la région, notamment lors du prochain challenge des Paillons.
Elliot Bour, véritable outsider sur la demi distance marathonnienne, a pensé, pendant un long moment, créer la suprise au niveau de l’arche d’arrivée. Parti dans un bon rythme sur les premiers hectomètres qui menaient les coureurs sur le faux-plat du boulevard Gambetta, Elliot a imprimé une cadence lui permettant de jouer potentiellement les 1h40 voire moins. Même la côte du Port Lympia n’a pas eu raison de lui. Où est le problème alors ? Et bien c’est sur la partie plate et finale de la Prom’ qu’Elliot a cédé en ressentant une puissante douleur derrière la cuisse, l’obligeant à marcher et trottiner jusqu’a la ligne. A l’inverse de Carles Puyol lors du clasico d’hier, Elliot ne jettait pas l’éponge à cause d’une élongation et s’en allait finir sa course au mental.
Résultats officiels :
Sébastien Huault : 95ème en 1h 23min 47sec (record perso)
Jeremy Payot : 218ème en 1h 29min 28sec
Florent Laudani : 226ème en 1h 29min 39sec (record Peillon)
Sophie Juncker : 467ème en 1h 36min 14sec (record du club)
Elliot Bour : 2139ème en 1h 59min 57sec
3239 participants.
10km de Nice
Si les kenyans étaient absents sur le 10km, ce n’est hélas pas un Peillonnais qui a réussi à gravir la première marche du podium, loin s’en faut.
A l’image du semi, trois hommes semblaient armés pour réaliser un joli duel sur le parcours valloné nissart.
Rodolphe Lodetti avait dit avant l’épreuve » je vais faire 37’00 » et ce sera parfait. Aussi, même si la prédiction s’est révélée fausse de trois secondes, on n’en tiendra bien sûr pas rigueur à notre Roro adoré qui est en train de revenir à son meilleur niveau. Avec un bon premier kilomètre Rodolphe avait déja pris un peu d’avance sur sa moyenne de 3’42″/kilo, en sachant que la côte de Rauba Capeu lui ferait perdre cet avantage. Pourtant, c’est dans cette même côte que Roro a définitivement faussé compagnie à ses deux coéquipiers du jour.
Assez étonnant pour être signalé : David Demarty a effectué un départ « normal » aujourd’hui. Cela signifie qu’au lieu de partir sur un premier kilomètre en 3’15 », Dooble-Di a préféré faire preuve de modération pour ne pas planter son 10km. Un peu plus inquiétant, David a eu une petite baisse de régime en haut de Gambetta pouvant amener à penser qu’il ne fera pas mieux que 38 minutes ce jour. Et bien non ! Car David a comme l’on dit un second souffle. Après avoir été légèrement distancé par Roro, il a remis les bouchées doubles pour tenter de combler son retard. La petite côte de fin l’a freîné dans son ardeur mais à l’arrivée le chrono est très bon étant donné les traces toujours vives de la prépa marathon sur la vitesse de 2*D.
S’il pensait être un peu en retrait, Franck Saffioti affichait en ce 17 avril 2011, un tonus suffisant pour accompagner ses deux aînés jusqu’au 5ème km, passé en 18min35sec. Réalisant ensuite une course efficace avec Sylvain Garpopolo du Stade Laurentin, Franck n’a cependant pas pu résister à la puissance de ses prédécesseurs sur les petites pentes du parcours. Son bon finish n’y a rien changé car Franck est venu buter sur les talons Demartyiens. 100m de plus auraient suffi.
Révélation, scoop et entourloupe, voici le programme du couple, Angélique Duchemin/David Laroche. La révélation d’une symbiose tout d’abord, une harmonie athlètique faisant qu’Angie et David soient désormais des complices de la course à pied. Reste maintenant à savoir qui aide qui. Le scoop est qu’Angélique en vue de son adhésion la saison prochaine est en train de tomber les chronos et d’inquiéter sérieusement ses rivales féminines. L’entourloupe est celle de David. Ce dernier s’étant inscrit sur le semi-marathon, il s’est rabattu sur la petite distance et n’est donc pas classé.
A Nice, c’était en effet une Saint-Valentin en retard puisque Marie-José Nari et Marcel Guerra ont pris par ensemble à l’épreuve. Pour ce nouveau rendez-vous, ils ne se sont encore pas attendus pour terminer la course. Et, cette fois, le « girl power » a eu raison du sexe fort (pas de guillemets ici vous aurez remarqué). Marie-Jo vient de se venger de la course de Cannes où elle avait vu Marcel la distancer irrémédiablement. La sanction a donc été inverse aujourd’hui.
Thierry Brunel s’est encore aligné sur sa distance favorite : le 10km. Contrairement au parcours de la Prom’classic, véritable billard propice aux chronos, le tracé du jour a bien moins convenu à Titi qui n’a pas du tout réussi à s’approcher de son meilleur temps malgré une volonté de fer. Le tracé nerveux l’a effectivement laissé en dessous des 10km/h. Il faudra se remotiver.
Résultats officiels :
Rodolphe Lodetti : 36ème en 37min 03sec
David Demarty : 43ème en 37min 35sec
Franck Saffioti : 45ème en 37min 38sec
Angélique Duchemin : 520ème en 50min 06sec
Marie-José Nari : 1228ème en 57min 52sec
Marcel Guerra : 1432ème en 59min 48sec
Thierry Brunel : 2156ème en 1h 10min 15sec
2359 participants.
Un grand merci à Philippe et Chantal pour les encouragements, à Robert, à Arnaud, à la famille Laudani, à Stéphane G. et surtout…
… A la célèbrissime tribu Payot, auteur une nouvelle fois des photos de la course.
TRAIL DE CANJUERS
Greg Athénosy, varois dans l’âme avait lui décidé de rester dans le 83 pour affronter le trail militaire de Canjuers. Montée à la corde, mines et obus à éviter, voilà le défi qui attendait les coureurs. La moitié de ceux-ci étant des Spridonniens, c’est la couleur orange qui a dominé sur ces sentiers piégeux. Sur la distance longue, le 20km, Greg termine à une honorable 12ème place pas loin du top 5 mais tout de même à une demi-heure du premier. Sur le 10km, beau podium des frères Thierry et Frédéric Fagiano.
Greg Athénosy : 12ème/39 en 2h 08min 41sec (sur le 20km).