Vue de l’intérieur :
Pour ne pas tomber dans la routine, Courir à Peillon a décidé, dès la fin 2010, d’innover et de transformer en profondeur le parcours de la Monta-Cala pour 2011. Cette année, Marc Taraud en tête, accompagné de notre président Marc Waltzer et de notre secrétaire Julien Waltzer, ont oeuvré pour élaborer un tracé conforme aux attentes des coureurs du challenge du Pays des Paillons. Les difficultés ont ainsi été mieux réparties, la distance a été allongée pour qu’une plus grande partie de la course se passe sur chemins forestiers et puisse mettre en valeur les charmes de la commune.
Cette ouverture à la nature a néanmoins pimenté l’aventure de la Monta-Cala en proposant des sentiers plus techniques demandant un peu de vigilance. Le club a ainsi fait un gros effort pour signaler aux coureurs les éventuels dangers (chaussée glissante, rochers pointus, grizzlies sauvages). Nous nous excusons si cette prise de risque a gêné certains d’entre vous mais nous avons souhaité sortir au maximum du cadre de la course sur bitume.
Le travail des bénévoles (que l’on ne peut pas tous citer) a été titanesque notamment ce dernier week-end. Les derniers préparatifs ont été géré de main de maître, surtout par les dames du club plus enclines à orchestrer les débats compte tenu de leur poigne naturelle.
Enfin, grâce au soutien de la mairie et de partenaires solidaires depuis trois ans déja, l’organisation s’est déroulée sans heurts et même dans une joie partagée. Le repas d’après-course a permis à tous de se retrouver, de discuter course à pied et accessoirement de se protéger des premières gouttes de pluie, absentes durant toute l’épreuve.
La Course :
Sur près de 150 inscrits, 136 courageux ont franchi la ligne d’arrivée avec entre autres des coureurs italiens ou encore tropéziens. Présentés comme ultra-favoris, Rémi Fantino et Magali Reymonenq n’ont pas déçu en s’imposant et s’affirment comme les rois du Pays des Paillons cette saison. Ils terminent avec une avance conséquente sur leurs poursuivants et se positionnent de fait au challenge.
Derrière, la course a été des plus animées avec de très belles surprises. Dans la première côte menant les athlètes au village de Peillon, la hiérarchie s’est peu à peu constituée. Les dix kilomètres restants ont alors servi à affiner le classement général. Julien Gueydon, jeune athlète de Menton Marathon montre qu’il a encore franchi un cap ce printemps. Après être passé sous les 36′ à Nice sur 10km et une participation aux championnats de France de duathlon, il a réussi aujourd’hui à passer la ligne en deuxième position. A quelques secondes, comment ne pas saluer la performance extraordinaire de Gilles Frediani, qui comme l’an dernier, s’est dépensé sans compter la veille à La Peïra, pour renouveler son exploit sur les routes de Peillon.
Pour les places d’honneur Fabien Lods du GSEM Nice et Stéphane Cappellari de Monaco ont fait belle figure tandis que Martial Derbanne remportait brillamment la catégorie Vétéran 2. Deux anecdotes marrantes pour finir. Pour la première fois les deux Guillaume Martin du département se faisaient face, avantage au prof de tennis que l’on appellera désormais « n°1 ». Enfin, relatons brièvement la course d’Hervé Duval qui depuis le trail de Cantaron ne veut plus prendre aucun risque dans les descentes. Bien lancé dans le top 5, il a dû jeter l’éponge à cause de semelles en caoutchouc qui se sont décollées de ses soi-disantes chaussures de trail. Hervé les avait en fait empruntées à son papa qui les avait achetées il y a 20 ans dans un marché au puces, une sale affaire…
Chez les féminines, Corinne Laudicina complète en grande habitué le podium même si la troisième du jour, Josette Louzoun lui a mené la vie dure sur les derniers kilomètres. Anastassia Borovik a quant à elle eu raison de la souriante Michèle Simoncelli donnant ainsi la hiérarchie du top 5 des dames. Non loin de là, la spiridonnienne Nelly Almy, compagne du célèbre Gilles Anquetil, a épaté la galerie avec une moyenne superbe et une victoire en Vétéran 2.
Parmi les Spiridonniens qui formaitent une bonne partie du peloton, on saluera notamment le courage et la détermination de Solange Jean, encore fringante dans la montée de la carrière. Et on espère que Charly Racca et Charly Struyven ne soient plus trop mécontents du tracé très « nature » de cette nouvelle Monta-Cala… Il faut bien souffrir un peu de temps en temps !
Enfin petite dédicace à Christos Toyas qui s’est entraîné sur les bords du Lac de Côme près de Milan pour réussir au mieux la course.
Les performances de Courir à Peillon :
Malgré les impedimenta de l’organisation, le club a pu aligner une petite équipe pour participer de plain-pied à la compétition.
Saluons en premier lieu la magnifique prestation de notre nouveau champion Laurent Bermon. Parti aux alentours de la 10ème place, Lolo ne s’est pas affolé comme à Blausasc la semaine dernière et a fait parler la poudre à l’entrée de la cimenterie. A l’arrivée, une quatrième place inespérée qui impose le respect.
Comme Laurent, Jérémy Payot est un adepte des départs tranquilles et comme ce dernier, il a parfaitement su gérer sa course. Pour son 22ème anniversaire, l’espoir s’est fait un très beau cadeau en terminant 8ème et dans une forme étincelante. Il envoie par la même occasion un message fort en direction de Christophe et de Franck.
Il n’a cependant pas réussi à rattraper Robert Sai. Un peu émoussé dès le départ, Bob ne se sentait pas de jouer le podium, qui plus est lorsqu’il a perdu son allié d’un jour, Hervé Duval, pour la raison que l’on sait à la mi-course. Robert finit tout de même 6ème, un résultat qui rendrait jaloux de nombreux coureurs.
Après une première partie d’épreuve exemplaire, David Demarty a tout tenté pour conserver une place dans le top 10 mais il a dû s’incliner sur les derniers hectomètres face à Eddy Chirio. Et pour cause, des ampoules ont fait souffrir le martyre à David, bien heureux de voir la ligne d’arrivée.
Eddy, néo-Peillonnais (faudra lui donner un maillot du club !) a donc eu raison de notre stakhanoviste même s’il a avoué lui aussi avoir éprouvé de grandes difficultés sur la deuxième ascension, du fait d’un départ trop rapide au niveau du village de Peillon.
L’autre traileur, Hans Spies n’a même pas essayé de s’accrocher à ce rythme de dingue. Même s’il se sentait fort, Hans a trop perdu dans les portions de bitume pour espérer accrocher un beau résultat à l’arrivée.
Pas loin derrière, un duo s’est départagé au sprint. Arno toujours en petite forme, comme son compatriote Roger Federer aujourd’hui, a quand même devancé un Mario Bulgheroni, maudit en ce moment. Ce dernier enregistre en effet une troisième chute ce mois-ci avec celles de Cantaron et de Blausasc, preuve que la course à pied est un sport à risque.
Les deux comparses ont même eu chaud car un nouveau membre de Courir à Peillon Triathlon termine à moins d’une minute. Jérome Wehrle achève effectivement sa course en 1h20 et continue sa progression entamée depuis le début d’année.
Pour Jean-Robert Frey, cette Monta-Cala est apparue comme une formalité. Avec un podium dans sa catégorie, J-R a presque failli inquiéter le très fort Hervé Le Joubioux, s’il n’avait pas baissé l’allure en fin de course. Une prestation de premier choix pour Jean-Robert.
Et, « Last but not least », une féminine au nom charmant a couru aujourd’hui sous les couleurs du club. Angélique Chiaraviglio de Blausasc n’a pas eu froid aux yeux en se confrontant à la Monta-Cala, un mois et demi après avoir fait le Petit Trail des Balcons d’Azur. Cette nouvelle championne termine à une belle sixième place chez les féminines, en affichant une moyenne de 10km/h !
Les classements sont disponibles dans la rubrique « Monta-Cala », sur la colonne de gauche du site.
Des reportages sur le blog de Gillou et le site Team Sport06.
En espérant que vous trouviez votre bonheur dans les photos de Franck Payot.
Vos suggestions sont également les bienvenues.
Merci et à l’année prochaine.