Ascension de la Bonette
Plus de 300 concurrents courageux ont défié dimanche le col historique de la Bonette-Restefond.
Si l’on peut dire qu’ils n’ont pas eu froid aux yeux, de nombreux participants ont pourtant fini transi de froid à l’arrivée à plus de 2000 mètres d’altitude avec des températures négatives. Ils ont ainsi connu un sort pratiquement similaire à celui des cyclotouristes ayant grimpé le Galibier il y a dix jours. Seule la neige était absente…
Dans des conditions aussi difficiles, le fait de terminer l’épreuve reste un exploit en soi. Une petite délégation peillonnaise avait répondu présent pour ce défi héroïque. Bon nombre d’entre eux ont souffert, à l’image de David, de Roro et de Patricia, sur la deuxième partie d’épreuve car leurs corps ont fini congelés !
En revanche, pour d’autres, tout a semblé sourire. Le recordman de l’épreuve, Lorenzo Trincheri a fait contre mauvaise fortune bon coeur en s’imposant sans avoir pu bénéficier de l’aide de quelconque adversaire. En effet, pour la deuxième et la troisième place, deux belles surprises sont survenues. A près d’un quart d’heure du vainqueur, Jean-Pierre Costantin de Grasse et Loic Franco de Mougins ont surpris leur monde. Pour ce dernier, encore espoir, les performances sont chaque année en dents de scie : bloqué l’hiver à 38 minutes sur 10km, Loic redevient l’été venu, l’un des meilleurs grimpeurs de la Côte d’Azur grâce à sa pratique du ski de fond.
L’autre exploit du jour est celui d’un coureur du club (Cocorico !). Sébastien Huault, qui malgré ce temps de chien, a réalisé à une minute près son objectif démentiel de finir en 2h30 l’ascension. Voici les mots de notre champion à l’issue de la course :
» Je me suis senti très bien jusqu’à la route en crête qui conduit au col de la Bonette (2 km après le camp des Fourches après avoir passé le vallon à l’ombre). A cet endroit, le froid te transperçait le corps et le vent te poussait de côté puis de face. Il y a un endroit (là où il y a une stelle sur le côté) ou en courant le vent me poussait en arrière et je m’asphyxiais complétement, impossible de respirer et de se tenir droit avec les rafales ! Dans le groupe où je me trouvai alors tout le monde s’est mis à marcher, seuls deux persones ont réussi à re-partir rapidement. Pour moi, j’ai senti que j’avais beaucoup lâché d’energie ici et que je perdai du temps. Puis petit à petit tout est allé vraiment mieux. j’ai repris des gens et j’étais vraiment régulier depuis Bouseyas. Les gens à côté de moi se plaignaient sans cesse d’être gêlé et je l’étais aussi. En tout cas j’ai senti qu’au niveau musculaire tout allait bien. La difficulté c’était vraiment au niveau respiratoire et cardiaque (les 4 derniers kilometres). Dans la dernière rampe dès que je recommençais à courir, le coeur se remettait à palpiter de plus belle, à la limite de « l’explosion » mais paradoxalement je n’avais pas de douleur musculaire et continuais ainsi jusqu’à la ligne, heureux de finir. «
Séb achève cette fin de montée avec Cyril Trouilhas du Stade Laurentin avec lequel il a partagé bien des efforts.
Derrière David Demarty terminait son chemin de croix. Sautillant comme un lapin de Garenne sur les dix premiers kilomètres du parcours, David a vécu un petit cauchemar sur les dix derniers, vaincu par le mercure. Effectivement, Dooble D a longtemps figuré dans le top20 restant même devant Séb une bonne partie de l’épreuve. Mais à force de sentir ses membres se glacer, il a dû céder ne résistant que grâce à son mental d’acier et l’aide de Kévin Blanchard.
La Bonette était également un évènement familial pour la famille Lodetti. Le père, les frères mais pas les soeurs, sont tous venus réaliser leur exploit estival.
Rodolphe, comme à Lucéram en début de mois, n’avait pas le coffre nécessaire pour s’exprimer pleinement sur cette ascension exigeante, peut-être même inégalée en Europe. Sans s’être véritablement entraîné pour l’occasion, Roro a aussi souffert du froid et a rétrogradé au fur à mesure des 27kms.
Julien, le fréro, a été un peu plus consistant grâce aux séances spécifiques réalisées en amont de l’évènement. Il intègre facilement le top 100 et montre qu’il a progressé sur tous les tableaux en 2011. Bravo Juju c’est mérité !
Jean-Louis, le papa, serait apparemment un « grand fou », car les seules courses qu’il dispute sont soit les marathons soit les cols hors-catégories. Homme de courage, Jean-Louis a fini au mental cette montée hors du commun et prouve qu’il est de la race des champions.
Intercalé entre les deux frères, notre Latin Lover sicilien, Florent Laudani n’a pas tout à fait réalisé le chrono escompté. Avec une préparation spécifique « montagne » pas complète (Flo a manqué Lucéram), il n’a d’une part pas pu suivre Sébastien et a d’autre part concédé énormément de temps sur la seconde partie d’épreuve, bloqué par les conditions météorologiques.
Chez les féminines, Sophie Juncker n’a pas joué la victoire mais a été parfaite comme à l’accoutumé. Régulière sous le soleil, elle a résisté tant qu’elle a pu aux secousses du vent et au froid incroyable des derniers kimoètres. Sa rivale à Contes, Anne-Laure Urvoy était elle en état de grâce mais n’a rien pu faire face à l’inévitable Céline Bousrez. Pour en revenir à Sophie, elle termine tout de même 3ème sénior !
Que ce fut dur pour Patricia Maout. Après une incroyable saison 2010/2011, entre distance et performance, cette ascension de la Bonette était un peu la cerise sur le gâteau de Patricia. Une cérise sortie hélas du congélateur car Pat’ a elle aussi profondément souffert des variations climatiques, s’accrochant comme elle le pouvait. Le chrono reste malgré cela des plus corrects.
Courir à Peillon finit deuxième club au niveau de la performance derrière Menton Marathon.
Résultats du club :
Sébastien Huault : 18ème en 2h 31min 34sec
David Demarty : 31ème en 2h 35min 15sec
Rodolphe Lodetti : 51ème en 2h 41min 45sec
Florent Laudani : 62ème en 2h 49min 14sec
Julien Lodetti : 77ème en 2h 55min 53sec
Sophie Juncker : 93ème en 2h 58min 53sec
Patricia Maout : 229ème en 3h 38min 08sec
Jean-Louis Lodetti : 265ème en 4h 35min 00sec
279 participants.
Corrida de la Sainte-Anne
Les corridas, petites courses de village, rythment cet année encore l’été azuréen. Celle de Vallauris n’en est qu’à sa cinquième édition mais fait dèjà partie des épreuves indéboulonnables du calendrier. Le repas et le bal en soirée ont même accueilli plus de 200 personnes: un beau succès.
Au micro, Gilles Rondoni fait le point sur le Tour de France, narre l’histoire de la commune de Vallauris et donne le ton. Côte parcours, le départ a changé de place pour se trouver désormais au niveau du stade. Et enfin, les 4 boucles font vraiment 2kms (ou presque…) alors que ce n’était pas le cas les éditions précédentes.
Pour la victoire, Malik Bedjil prouve encore une fois qu’il est bien le meilleur non-licencié de la région en disposant d’un vaillant David Gauthier. Néanmoins, la course aurait pu être toute autre si Olivier Marceau, champion du monde de triathlon était parti à l’heure. Le local de l’étape a en effet passé l’arche de départ après 1min30, un écart qui le sépare du vainqueur à l’arrivée.
A Peillon, un peu de nostalgie car Franck Saffioti va s’en aller de la Côte d’Azur pour un moment. Même s’il restera licencié au club, il tenait à finir en beauté sa deuxième saison sous le plus beau des maillots blancs. Parti assez rapidement, Franck a vu comme bon nombre de ses concurrents, sa moyenne kilométrique s’effondrer à partir du second tour. Heureusement, un second souffle est venu le réveiller pour la quatrième boucle et le finish.
Il a d’ailleurs été parfaitement aidé par un Julien Waltzer méritant car la veille au soir ce dernier était en train de disputer le meeting Herculis. Encore en très bonne forme, Juju a tout simplement manqué de fraicheur sur la fin pour réaliser la course idéale. Certaines côtes dans le village lui ont été également préjudiciables. Mais bizarrement ce n’étaient pas celles en escaliers (les plus ‘hard’) mais les montées en pente douce où il se mettait à patiner.
Jeremy Payot lui a été pris à son propre jeu. « L’athlète de l’été » à Peillon se sentait moins bien avant cette corrida vallaurienne. Craintif au moment de s’élancer, Jerem’ a déjoué en ce sens qu’il est parti beaucoup trop vite et s’est essoufflé rapidement. Dommage, car avec un départ plus prudent comme il le fait d’habitude, Jeremy aurait sûrement coiffé ses potes sur le poteau. De plus, il aurait pu recevoir des mains de la dauphine de Miss Golfe-Juan/Vallauris, un beau trophée, voire un baiser.
Si Olivier Marceau n’a pas démarré à l’heure, Arno Champalle avait lui parfaitement réglé sa montre suisse pour 18h pétantes. Retrouvant peu à peu les jambes, Arno se prend à rêver d’un retour au premier plan cet automne. Hélas, le fait de manquer bon nombre d’entraînements à la Lauvette lui a fait perdre sa rapidité par rapport aux membres du club. Aussi, à Vallauris, il n’a pas pu s’accrocher à ses compagnons peillonnais.
Le « loup blanc » Jean-Marc Taraud a préféré pointé Vallauris que la Bonette dans son calendrier personnel. Légèrement gêné par des contractures depuis avril, J-M ne force pas trop son talent pour éviter une rechute. Malgré tout, sa perf’ ce samedi a été éblouissante sur les bases de son record-V3 sur 10km. Affaire à suivre. Il aurait dû être accompagné par Marc Waltzer mais celui-ci a abandonné au bout d’un tour, se ressentant d’une douleur au genou.
Alors qu’ils disputeront peut-être leur premier trail dimanche prochain à Aspremont, Marie-José Nari et Marcel Guerra se sont testés une dernière fois sur une course rapide. Après avoir effectué les deux premières boucles en binôme, Marcel a petit à petit décramponné sa compagne et a enfoncé le clou sans coup férir sur le quatrième tour. Marie-José finit une minute plus loin, tout en laissant une bonne dizaine de concurrents derrière elle. Bravo à vous.
A noter en fin de peloton, la présence de l’illustre Jean-Pierre Blasi, revenu aux affaires ces derniers temps. Eric finit lui plus haut dans le classement.
Et merci à tous les supporters : mention spéciale aux Taraud’s, à Quentin qui va presque aussi vite que son grand-père et à Carine qui nous transmet toute la sagesse de son grand âge…
Résultats du club :
Franck Saffioti : 18ème en 31min 04
Julien Waltzer : 21ème en 31min 20
Jeremy Payot : 24ème en 32min 14
Arno Champalle : 29ème en 33min 35
Jean-Marc Taraud : 62ème en 39min 07
Marcel Guerra : 86ème en 47min 40
Marie-José Nari : 89ème en 48min 39
100 participants.
Les résultats de la corrida de la ste anne