Les ruelles du petit village paisible de Gorbio étaient éclairées par un beau soleil ce dimanche matin. Si les 12 bornes ont lieu en 2012, en février au lieu de janvier, d’autres choses elles ne semblent pas changer. Tout d’abord, la victoire promise une fois de plus à Anthony Caverivière, dominateur dès le kilomètre zéro. Ensuite, ce parcours exigeant, dont le final terrifie même les plus téméraires. Enfin, l’accueil chaleureux de Philippe Cordier, notre coach et maître des lieux.
Même si l’on dénombrait peu de favoris, la lutte derrière Anthony fut féroce surtout si l’on se penche sur les écarts séparant les vingt premiers. Max Maccio a lavé l’affront de l’an passé en ayant rondement mené sa course, il a résisté à Philippe Creach et surtout à…?
Laurent Bermon ! (« the man »), qui avouera après l’épreuve que le parcours ne lui convenait guère, c’est dire la facilité de notre nouveau leader même lorsque ça va pas trop. Avec un départ sans excès, Laurent voulait faire la différence dans la côte. Même s’il a distancé Dany Cabus ou encore l’excellent Julien Gueydon, il n’a jamais pu combler son retard pour revenir sur le podium comme l’avait fait Stéphane l’an passé.
De sorte que seulement un minute plus tard, c’est un Rodolphe Lodetti métamorphosé qui franchissait la ligne, le sourire aux lèvres et les jambes en feu. Pas très en vue, à la dernière Prom’Classic, Roro était irrésistible sur les pentes de Gorbio, se rappelant au bon souvenir de la Ronde des collines niçoises où il avait été également exemplaire l’an passé. Sauf que cette fois il a bel et bien laissé Hervé Duval derrière!
Mais, non loin, à l’affût, tel un renard tapi dans un bosquet, Robert Sai, surgis-Sai(t) ! Alors qu’il semblait craquer complètement en bas de la descente, Robert a eu un regain d’énergie exceptionnel au fur et à mesure de la montée. L’explication la plus probante : S’étant fait doubler par l’ex champion du monde de Formule 1, Jenson Button (présent pour la deuxième fois en quatre ans! Et qui a sacrément progressé depuis…), Robert a voulu rentrer dans la légende en redoublant le pilote anglais, ce que seuls des Alonso, Vettel, Hamilton et consorts étaient capables de faire. Après un intérieur bien négocié dans les escaliers, Robert a fermé la porte et a tenu bon, chapeau.
Pour Sébastien Huault, si l’on devait faire des métaphores automobiles, ce serait plutôt les 24h du Mans, car Seb’ ne part pas trop vite et finit à la même allure sans jamais baisser le rythme. Cette technique lui a permis de remonter quelques coureurs sur la fin de l’épreuve et ainsi d’améliorer son temps par rapport à 2011. Un peu juste à la fin, il a en effet senti son palpitant s’emballer… un peu comme le jour où il rencontra sa fiancée. Quand on vous dit que dans la course à pied, il y a de l’amour…
Il a remonté un Franck Saffioti en détresse. Après avoir déliré toute la nuit précédant l’épreuve pour cause de forte fièvre, Franck allait mieux ce matin. Pourtant son début de grippe lui a été fatal dès que la dénivellation s’est accentuée. Les jambes engourdies, il a perdu deux minutes et a regardé filé Jean-Yves Monier, Thierry Imbert, les Italiens Gorlero et Ramella ainsi que la fusée Button. Décidément Gorbio c’est du 1 sur 2 pour Franck, une année en forme, une année malade, l’an prochain, ça devrait aller.
Il nous reste pour finir 4 hommes, 4 bêtes de course, de vrais caïds de la course à pied : La bande des quatre Vétaran 3 de Peillon !
Un match remporté par Francis Bonnet parti comme une flèche même si Jean-Marc Taraud lui a donné beaucoup plus de fil à retordre cette fois puisqu’il a tout simplement amélioré son temps de 11 minutes par rapport à 2011. Plus rapide dans la descente, Francis a lâché J-M mais dès lors qu’ils se sont retrouvés dans les escaliers, le loup blanc a failli revenir sur la gazelle! Francis, au forceps, a réussi à résister.
Dans le second match de la journée, deux spiridonniens de renom se sont tirés la bourre. Jean-Claude Bougon a eu raison de Jean-Robert Frey (dites donc que de Jean à Peillon !…). Plus ou moins ensemble pendant l’épreuve, c’est la fraîcheur de J-C qui a eu raison d’un J-R un peu en deçà de sa performance sur la Prom’. Dommage également de ne pas être descendu sous l’heure même si Jean-Robert fait mieux que l’an passé.
A noter la superbe victoire par équipe de Courir à Peillon, bravo les gars !!!
L’article Nice Matin sur team sport 6
Résultats du club
Laurent Bermon : 4ème en 44min43 (1er senior)
Rodolphe Lodetti : 10ème en 46min05
Robert Sai : 11ème en 46min10
Sébastien Huault : 30ème en 49min07
Franck Saffioti : 31ème en 49min07
Francis Bonnet : 56ème en 53min59 (2ème VH3)
Jean-Marc Taraud : 59ème en 54min08 (3ème VH3)
Jean-Claude Bougon : 110ème en 1h00min28
Jean-Robert Frey : 112ème en 1h00min56
214 participants.