Le récit de Greg Bacci :
« Et bien voilà, c’est fait ! Et plutôt bien fait !
Après de longues semaines de préparation « Larochienne », nous y voilà. Le fameux départ du marathon Nice-Cannes.
Réveil 5h45, chose très difficile en ce qui me concerne. Le gâteau du sportif est là, sur la table, il ne demande qu’à être dévoré. Sur le canap’, mes affaires soigneusement préparées la veille.
6h30, je retrouve Seb Chevrollier en bas de la maison et hop, ni une ni deux, nous voilà fraudant le tram (nous avons certainement pensé à tout sauf au ticket du tram!).
L’excitation monte doucement…
« Allo?, ben t’es ou? »; coup de téléphone passé à Christine Patat sur la place Masséna.
« Et bien devant vous mes poulets ! » Et oui, sans mes lunettes et le jour se levant à peine, je n’y voit pas grand chose…
Les coureurs arrivent par centaines, certains en footing, d’autres fraîchement réveillés mais tous arborant fièrement leur dossard.
Après un court échauffement sur Jean Médecin et un petit arrêt pipi à l’hôtel « Le Florence », nous nous plaçons dans nos sas respectifs, non sans une accolade d’encouragement bien évidemment.
« Bang! » Et c’est parti!
La foule est dense. Il est donc difficile de trouver son allure sur les 2 premiers kilomètres mais j’y parviens tant bien que mal. Je pense à Seb me répétant ses bons conseils « soit régulier, ne pars pas trop vite ». J’exécute.
Il ne fait pas trop froid et le temps est couvert sans pluie pour le moment.
0h46 au 10ème kms. Nickel. Mon allure est bonne et me sens plutôt en forme. Je me dit que les repas de pâtes avalés cette semaine me sont bénéfiques! Je croise Antoine à Cagnes-sur-mer, ça me fait plaisir d’entendre un petit « allez Greg! »
1h39 au semi. Ca me semble plutôt bien. Arrivée à Antibes. La pluie commence à tomber mais cela reste léger. Du moment que le vent ne se lève pas, ça va! Oh tiens, j’entends les encouragements de Chantal, que c’est bon!
Entrée dans la vieille ville et ses faux plats… Cette petite côte du cap d’Antibes me fait mal au cuisses mais je gère. Je perds un peu de vitesse alors me donne un coup de pied au cul (« soit régulier »)…
30ème km, 02h22. Ca commence à piquer… Et je pense au texto du coach David reçu la veille au soir me disant : » n’oublies pas que tu vas avoir mal mais tout ça est dans la tête, pense à autre chose! »
J’essaie d’oublier ces douleurs me disant de garder de l’énergie pour la côte de Vallauris, la pire du parcours… La fatigue se fait ressentir de plus en plus. Je ralentis, je n’arrive pas à retrouver mon allure, mes jambes ne répondent plus… Tiens, mais c’est Djé ! Pile poil au moment où le moral chute! Ça fait du bien… Et nous voilà partis pour quelques kms ensemble. Après une petite photo prise par papa Payot (genre beau sourire, je vais bien, c’est trop facile le marathon…), me voilà souffrant à la sortie de Golfe Juan d’où j’aperçois la fameuse montée.
Hop, arrêt au ravitaillement, un verre d’eau et c’est parti. Je me dit qu’après toute côte, il y a une descente! Je recroise Chantal qui fait quelques mètres en ma compagnie, merci Chantal!
Le vent s’est levé et la pluie s’accentue petit à petit.
« Allez, bouge-toi les fesses, il te reste plus que 4 kms! » Je retrouve un peu d’énergie me disant que j’ai passé un paquet de 4000m ces derniers dimanches de préparation.
Dernier virage, plus que 2kms! Ça sent la fin! La foule sur le trottoirs s’accentue , je croise et entends les encouragements de Jean Claude, et surtout j’aperçois au loin l’arrivée…
L’émotion est grandissante, je passe enfin le chrono final. 3h27.
Mes jambes stoppent net et les larmes coulent. J’ai du mal à avancer. Une petite dame me remet une médaille en me félicitant et voyant mon émotion, me prend dans ses bras. Quel plaisir!
Et comme dirait quelqu’un de célèbre, que fait un marathonien à la fin d’une course?
Et bien il pense déjà à son prochain marathon : mission Paris en avril!
Greg. »
Les résultats :