Nous étions 3 à participer au marathon de Paris.
Voici nos résultats :
SAFFIOTI Franck : 2 h 59 min 36, 1074ème.
WALTZER Julien : 3 h 12 min 20, 2351ème.
BACCI Grégory : 3 h 17 min 44, 3318ème.
Le compte-rendu de Franck :
Faisons commencer ce compte-rendu vendredi soir où je recevais Juju mon président de club (ce fut un honneur). La soirée riche en émotions s’acheva par un endormissement autour de 3h du mat’, pas top ! Le samedi fut une journée un peu maussade mais peu importe puisqu’une partie de notre après-midi se déroula au Palais des Expos pour le retrait des dossards. Grâce à nos talents de négociateurs, nous arrivons à faire partir Julien du SAS préférentiel (avec moi donc…).
Après un bon plat de pâtes, nous rentrons à l’hôtel avec Greg et Julien mais là encore, difficile de faire dodo (pour plusieurs raisons) !
Le lendemain matin (aujourd’hui dimanche) commença pour moi l’entreprise fondamentale d’absorption d’eau et de tous les nutriments nécessaires à une bonne course. J’étais fin prêt. Nous nous dirigeâmes ensuite vers le départ…
Petite ellipse jusqu’au départ et PAN ! la course est lancée. Nous sommes quasiment derniers des 800 personnes à partir avec les élites. Juju et moi nous calons sans mal à l’allure souhaitée de 4’13/km avec des petites variations à chaque kilomètre selon le profil du parcours. Toute la première partie de la course est une traversée d’ouest en est. Ensuite, nous abordons le bois de Vincennes et les routes du Semi de Paris. Disons-le tout de suite, cette partie, autour du 15ème fut pour moi la plus dure. Le bitume, les variations de montée-descente plutôt longues ont fait mal. Je préfère en effet le terrain de jeu de la deuxième partie de course, à savoir le retour par les quais et le bois de Boulogne (lieu d’une autre grande épreuve, le 20km de Paris).
À la sortie de Vincennes, nous doublons le maire de Cannes, D. Lisnard, parti visiblement trop vite et à qui nous disons bonjour et arrivons quelques temps après au semi en 1h29 pile. Julien a l’air pas mal, moi je souffre au niveau du pubis depuis le km2 mais je sens que la douleur ne m’empêchera pas de courir aujourd’hui. À partir du 22ème km, c’est avec une méfiance immense que je décide de bien boire et de bien m’alimenter en plus de mes 5 gels. Allons-y pour des bananes, quartiers d’orange, raisins secs (sans trop s’arrêter, sinon Julien me distancera…), pour ne prendre littéralement aucun risque.
Le passage le long de la Seine à travers les tunnels fait mal à Julien et nous sentons que la fin de course sera moins maîtrisée que ce que nous venons de faire jusqu’à présent. Au 30ème, le drame attendu arrive et Julien me dit de partir ou plutôt de rester sur le même rythme car lui ne suivra plus. À partir de ce moment, je suis déçu pour notre échappée belle mais plutôt content car je sais qu’avec tout ce que j’ai avalé ce coup de mou ne pourra pas survenir pour moi. Les kilomètres s’enchaînent, et ça devient « ni dur, ni facile » : je tiens le rythme aisément mais il est en revanche impossible d’accélérer. Au 38ème tout de même les premières douleurs aux cuisses et aux articulations arrivent enfin mais ne me ralentissent que très peu. Je calcule qu’à une moyenne de 4’22 » je terminerai sous les 3h. Je préfère donc gérer la fin de course pour ne pas prendre de crampe fatale. Enfin, je coupe la ligne en accélérant à 16 à l’heure en 2h59’36 ! Ça y est c’est fait !!! Et même si la performance est plus que modeste (car tous mes adversaires habituels du 10km et du Semi m’ont collé un quart d’heure), je ressens beaucoup beaucoup plus de satisfaction que lors de mon premier sub35.
Je remercie par ailleurs mon pubis de ne pas avoir cédé. J’ai compris comment gérer un marathon par rapport à mon corps faiblard. Il n’y a plus qu’à attendre le prochain comme dit Damien.
Greg finira non loin de Julien douze minutes plus tard. La journée fut belle, ensoleillée… merci aux supporters Annick, Marc, Blaise et à tous ces inconnus qui ont crié nos prénoms.