Le compte-rendu de Jérémy Payot, 11ème en 2h21 min de cette incroyable ascension :
Je n’ai pas vraiment rempli le contrat pour pas grand chose!
Et celui d’Antoine Vissuzaine :
LE SOMMET INACHEVÉ
L’ascension du Col de la Bonnette, est un rendez-vous de fin de saison de course à pied que j’affectionne particulièrement.
27 kilomètres, 1 600 mètres de dénivelé, pour une arrivée jugée à 2 802 mètres d’altitude, c’est une course que l’on prépare après le marathon de printemps.
On s’y rend généralement la veille et avec un groupe d’amis ou en couple pour clôturer la saison.
Inscrit six fois depuis 2003, j’avais déclaré forfait sur blessure en 2012, c’était donc mon cinquième départ sur cette course.
3h08 en 2003, 3h00 l’année suivante (mon meilleur résultat), 3h23 en 2007 après avoir pris le départ enrhumé à cause d’une collègue qui avait trop baissé la climatisation du bureau l’avant-veille (je la maudis encore), 3h05 en 2011 dans des conditions météo dantesques de froid et de vent, je comptais bien cette année renouveler mon chrono de 2003 –voire de 2004- j’étais fin prêt pour cela.
Laissant ma bien-aimée en convalescence, je faisais étape dans un gîte de montagne la veille de la course avec un camarade de club et quelques acolytes de Blausasc Trail.
Hélas, la nuit fût agitée et des troubles intestinaux troublèrent considérablement mon sommeil !
Dès l’échauffement, je compris que la partie serait difficile, mais je ne pouvais me résoudre à renoncer. Les premiers kilomètres confirmaient la révision de mes objectifs à la baisse, pourtant je m’efforçai de croire qu’il était possible de m’en tirer honorablement.
Après 14 kilomètres de maux de ventre, au village de Bouseyas, j’envisage l’abandon mais recule la décision et me disant que je ferais le point au Camp des Fourches, quelques kilomètres plus loin.
Au kilomètre 16, les douleurs sont trop fortes et la marche inévitable. Je jette l’éponge deux kilomètres plus loin.
Après avoir détaché mon dossard, je rejoins le sommet dans la voiture d’un accompagnateur pour voir le médecin de course.
Ce n’est que partie remise !