En attendant une reprise des compétitions, chaque semaine, un athlète du coin viendra nous raconter ses entrainements et ses passions du moment. Pour commencer, Stéphane Giordanengo
est venu nous parler de poids, de chanson, de Franck Saffioti, de vacances, de Thomas Pesquet, de vélo et bien sur de course à pied avec son talent habituel !
est venu nous parler de poids, de chanson, de Franck Saffioti, de vacances, de Thomas Pesquet, de vélo et bien sur de course à pied avec son talent habituel !
Càp : Avec l’absence de compétitions, comment arrives-tu à garder la motivation pour t’entraîner ?
SG : Il y a deux choses qui font que je continue à essayer de faire du sport tous les jours. La première, c’est que je prends très facilement des kilos. Tant qu’il y a des compétitions, j’arrive à garder la motivation pour conserver une alimentation saine, condition indispensable lorsque je souhaite être performant (la nutrition joue dans mon cas un rôle beaucoup plus important que l’entrainement).
Par contre à chaque fois qu’il y a un confinement et que les courses sont annulées, je me mets immédiatement à manger n’importe quoi. Les repas restent dans l’ensemble équilibrés, mais il n’y a aucune limite pour les desserts et les à-côtés : fromage, chocolat, crème de marron, pâte à tartiner aux noisettes ou au spéculos, sodas, sucreries diverses… Sans entrainement, c’est donc l’obésité morbide assurée !
Par contre à chaque fois qu’il y a un confinement et que les courses sont annulées, je me mets immédiatement à manger n’importe quoi. Les repas restent dans l’ensemble équilibrés, mais il n’y a aucune limite pour les desserts et les à-côtés : fromage, chocolat, crème de marron, pâte à tartiner aux noisettes ou au spéculos, sodas, sucreries diverses… Sans entrainement, c’est donc l’obésité morbide assurée !
Le deuxième point, c’est tout simplement que j’aime faire du sport.
Avoir des compétitions en ligne de mire est un objectif pour chercher à être performant. Mais même sans course j’ai toujours envie de courir ou rouler. Parfois c’est uniquement l’un des deux sports, parfois les deux. Parfois surtout sur route, parfois surtout en nature. Au final ça laisse beaucoup de possibilités !
Avoir des compétitions en ligne de mire est un objectif pour chercher à être performant. Mais même sans course j’ai toujours envie de courir ou rouler. Parfois c’est uniquement l’un des deux sports, parfois les deux. Parfois surtout sur route, parfois surtout en nature. Au final ça laisse beaucoup de possibilités !
CàP : Comment s’organisent tes semaines d’entrainement (j’ai vu que tu fais pas mal de vélos notamment) ? Durant une période tu as énormément borné, quels étaient tes objectifs à ce moment-là ?
SG : Mes semaines d’entrainement sont principalement organisées en fonction de mes contraintes et de la météo. En temps normal, je vais au travail en vélo aussi souvent que je le peux. Hiver comme été. Sauf cette année. A partir de la moitié du mois de décembre, je ne suis plus parvenu à me motiver à braver le froid, la nuit et l’humidité (je dois traverser la Valmasque le matin à 7h, la route est toujours détrempée durant cette saison). Ça s’est surtout joué dans la tête, l’absence de courses a dû jouer. Je n’ai quasiment du coup plus touché de vélo, que ce soit de route ou VTT, jusqu’à début mars. Je me suis donc uniquement consacré à la course et me suis mis à tête d’essayer de courir au moins 100 km par semaines, sans raison particulière pour le faire. J’y suis parvenu durant quelque chose comme 8 ou 10 semaines d’affilé il me semble.
Comme ça m’a permis d’être plusieurs fois premier du challenge kilométrique du club, ça faisait une double motivation. Puis à partir de début mars, alors que je n’en faisais quasiment plus depuis 5 ou 6 ans (peut-être 5 fois par ans à tout casser), j’ai eu envie de sortir le VTT. Le désir de courir m’a totalement quitté, pendant un mois j’ai essentiellement roulé en nature, avec juste une ou deux sorties à pied par semaine.
Le 3 avril je me suis fais une entorse à la cheville gauche, celle qui est fragile depuis la même blessure faite durant le trail de Levens en décembre 2018. L’actuelle est bénigne, mais me gène à VTT. Depuis cette date je me suis remis au vélo de route. Et le fait d’en faire m’a remotivé. Donc en ce moment je fais surtout de la route. Pour me la jouer vieux philosophe à barbe blanche (même si la mienne quand je suis mal rasé tire plutôt sur le panda façon Edouard Philippe), je dirais que le sport c’est comme la vie, il faut voir dans chaque contrainte une opportunité !
Le 3 avril je me suis fais une entorse à la cheville gauche, celle qui est fragile depuis la même blessure faite durant le trail de Levens en décembre 2018. L’actuelle est bénigne, mais me gène à VTT. Depuis cette date je me suis remis au vélo de route. Et le fait d’en faire m’a remotivé. Donc en ce moment je fais surtout de la route. Pour me la jouer vieux philosophe à barbe blanche (même si la mienne quand je suis mal rasé tire plutôt sur le panda façon Edouard Philippe), je dirais que le sport c’est comme la vie, il faut voir dans chaque contrainte une opportunité !
CàP : L’objectif des 100 victoires est maintenant atteint, tu vises quoi dorénavant ?
SG : En compétition rien de spécial, j’attends déjà de voir quand ça va reprendre, quelles seront les courses proposées à ce moment-là, et surtout dans quel état je serai d’un point de vue masse corporelle (même si le plus gros du problème ce n’est pas le nombre de kilos, mais l’encrassement de l’organisme après une si longue période en mode « ingestion no limit »).
Sinon je pense renouveler mon périple de l’an dernier reliant mon domicile (Mougins) à celui de la belle-mère (Lautrec dans le Tarn), pour rejoindre la famille qui sera partie en éclaireuse un peu avant. En modifiant le parcours pour varier le plaisir. L’année dernière pour la première étape, durant laquelle le vil Franck m’avait accompagné, nous avions suivi la route des vins. Cette fois, elle sera peut-être coupée en deux pour rester au maximum sur le bord de mer jusqu’à Marseille. Ce qui pourrait donner :
Jour 1 : Mougins – Hyères ou Toulon par le littoral
Jour 2 : Toulon ou Hyères – Plan de Campagne
Jour 3 : Plan de Campagne – Montpellier (mais cette fois en passant par le nord de l’étang de Berre et non par la côte bleue
Jour 4 : Montpellier – Lautrec (en empruntant là aussi un tracé différent)
Si il est disponible (à la date qui reste à définir), il se peut que Franck m’accompagne à nouveau, cette fois les deux premiers jours.
CàP : Tu nous parles un peu de tes vidéos, publications, chansons ?
SG : Depuis que je sais utiliser un logiciel de montage, je fais des vidéos de vacances dans lesquels sont alternés « clip show de paysages » et petit sketch humoristiques. Je n’en ai jamais publié, c’était pour moi et la famille. L’année dernière pendant le premier confinement, je me suis mis à tourner des sketchs sur le sujet, et les ai publiés sur youtube et les réseaux sociaux. Je n’ai pas forcément le temps de monter des vidéos très travaillées, mais j’ai maintenant gardé l’habitude de mettre en ligne des mini sketch. En général c’est très court, avec juste une idée ou une vanne par vidéo.
Pour les chansons c’est pareil, depuis toujours je fredonne les airs qui me viennent en tête, et souvent improvise des paroles débiles dessus. Mais je n’y connais rien en musique, donc même si j’avais l’envie de le faire était présente, je n’avais jamais pu en tirer de vraies chansons. Lors du premier confinement, un ami, Christophe Roulant dit ToFiTo, a accepté d’en mettre une en musique, « Restez chez vous » (1), qui contrairement à ce que son titre pourrait laisser présumer n’est pas l’hymne du rassemblement national, mais une chanson qui parle de sport et de confinement. Hélène Litot, dite LN, qui co-organise le Panettone Trail de Berre les Alpes a accepté de l’interpréter.
Dans la foulée, il a pu composer la musique d’une deuxième sur le même sujet, « le blues du sportif confiné » (2). Il y en avait plein d’autres en cours, mais avec le déconfinement il a eu beaucoup moins de temps à leur consacrer, il a trois enfants en bas-âge dont deux jumelles de deux ans. Comme il y en avait quelques-unes d’un peu avancées tout de même (j’espère qu’elles pourront être terminée un jour), j’en ai fait un faux hit musical (3).
Dans la foulée, il a pu composer la musique d’une deuxième sur le même sujet, « le blues du sportif confiné » (2). Il y en avait plein d’autres en cours, mais avec le déconfinement il a eu beaucoup moins de temps à leur consacrer, il a trois enfants en bas-âge dont deux jumelles de deux ans. Comme il y en avait quelques-unes d’un peu avancées tout de même (j’espère qu’elles pourront être terminée un jour), j’en ai fait un faux hit musical (3).
La troisième que nous souhaitions mettre en ligne en était une qui pour une fois n’était pas humoristique, à prendre totalement au premier degré, et dont le sujet était Thomas Pesquet. Il avait commencé à travailler dessus un peu avant la fin du premier confinement. J’étais censé la chanter moi-même, mais ça lui donnait un surplus de travail car il fallait un peu retravailler la voix (beaucoup même apparemment !). Après les deux premières, j’avais demandé à Hélène si elle pouvait poser sa voix sur le refrain de « la ligne bleue », une autre, écrite avec mon fils et dont le thème est Sonic le hérisson. Je n’ai pas osé trop insister, et comme en parallèle Sabrina de Marseille s’est remise à la chanson (et a joué dans une des mes vidéos YT de confinement), je lui en ai parlé et elle a accepté. Du coup on lui a aussi parlé de sur Thomas Pesquet et elle a accepté. Notre objectif était double : qu’elle soit mise en ligne avant son deuxième décollage pour la station spatiale international. Et que l’intéressé puisse un jour l’écouter. On a pu la publier une dizaine de jour avant que la capsule crew dragon ne prenne son envol, donc pour le premier pas c’est ok (4). Espérons maintenant qu’elle puisse un jour arriver jusqu’à ses oreilles !
Enfin, dernier point qui entre dans le cadre de cette question, je me suis lancé dans l’écriture d’un roman. J’écris des débuts de synopsis de films depuis très longtemps, mais je ne suis jamais allé plus loin que le pitch de départ pour certains, et une dizaine de pages de scénarios pour d’autres. Il y en a par contre un pour lequel j’avais toute la trame. Pendant le premier confinement, Franck s’est mis à écrire un livre. J’étais l’un de ses relecteurs. Notre éternelle malsaine rivalité ajoutée à cela a fini par me motiver.
Et puis j’ai des idées de films certes, mais même si j’arrivais à en écrire les scénarios complets, ils ne me serviraient pas à grand-chose. Alors que les retranscrire en roman, ça laisse l’opportunité d’envoyer ces manuscrits à des maisons d’éditions et de peut-être être publié. Il me reste environ 25-30% à écrire et j’aurais terminé. Si j’y arrive, j’ai le un deuxième en tête.
Pour l’anecdote, trois projets dont les pitch de départ sont très similaires à trois de mes vieux synopsis ont depuis vu le jour, un en série (il n’y a que le début qui est identique, ensuite cela part dans une direction totalement différente) et deux en films. Là aussi il y a ensuite des divergences, mais je ne peux du coup plus exploiter ces idées, cela passerait pour des plagiats.
CàP : Wahou, tout ça !!! et qu’est-ce que qui te manque le plus, sportivement, en cette période ?
SG : ça parait curieux, mais finalement pas grand-chose. J’adore les courses, j’aime enchainer les compétitions, mais comme je l’ai dit précédemment, pour être performant (à mon niveau j’entends) je dois faire des sacrifices démesurés. Je suis très gourmand, mais quand la motivation est là j’essaye de supprimer tout sucre non naturel de mon alimentation, je me force à manger des fruits alors que je n’aime pas ça… Là c’est une période durant laquelle je suis dans la « facilité ». Il n’y a pas d’objectif en ligne de mire, je peux engloutir tout ce que je veux sans que cela ne soit préjudiciable concrètement. Ça l’est pour mon organisme c’est sûr, mais cela ne se répercute pas de façon chiffrée sur des places dans des classements ou sur des chronos.
Ce qui me manque un peu c’est de sortir d’un rayon de 10 km pour varier les parcours en vélo de route.
Càp : merci Stéph et bravo à tous nos amis qui sont arrivés au bout de l’entretien !
Rendez-vous rapidement, on va dévoiler le nouveau concept de la Monta-Cala dans les jours qui viennent et vous présenter un nouveau coureur qui vous parlera de sa pratique sportive !
(1) Restez chez vous : https://youtu.be/fajInoI9oq4
(2) Le blues du sportif confiné : https://youtu.be/XYg-2C6GHjw
(3) Hit music sport : https://youtu.be/C-kIEnKArO4
Ma voix pour Thomas (Pesquet) : https://youtu.be/fo_FoCkOJGo