L’ASCENSION DE LA BONETTE 2010

Le col de la Bonette est, de part sa longueur et son altitude, une institution dans le département. Et même dans toute l’Europe, son sommet étant la route goudronné faisant une boucle la plus élevée du vieux continent. En toute logique, son ascension pédestre est devenue au fil du temps une véritable légende.

Les mythes n’intimidant pas les membres de Courir à Peillon, hier, ce ne sont pas moins que 10 valeureux grimpeurs du club qui sont venu défier ce géant. Pour l’occasion, une bonne partie d’entre eux arborait au poignet un bracelet magique, qui donne puissance, souplesse et robustesse à son porteur !

Cette 28^ème édition, la plus relevé depuis bien longtemps, était en quelque sorte un « best of » des dernières années. Les 4 derniers vainqueurs (Guigard, Holzerny, Giordanengo, et à de nombreuses reprises Trincheri, le recordman de l’ascension en 1h58) étaient en effet présent sur la ligne de départ. A ces ex-premiers, il fallait également ajouter ceux qui sont déjà monté sur le podium par le passé (Claverie, Gimenez, Caverivière), ainsi que les têtes d’affiches du moment (Koch, Allemand, Constantin, Cadière, Robin chez les féminines).

Ce n’est donc pas étonnant qu’à l’avant du peloton ce soit parti à vive allure dés les premiers mètres, sous l’impulsion de François Holzerny, suivi comme son ombre par un Roland Claverie paré d’une folklorique et fluorescente tenue fuchsia digne des plus grands enterrements de vie de garçon ou bizutages d’entrée en fac !

Derrière, un petit groupe s’est rapidement formé. On y trouvait Walter Allemand, Anthony Caverivière, Jean-Sébastien Koch, Jeff Guigard, Jean-Pierre Constantin, Gérard Lopez, Renaud Cadière, et le premier Peillonais Stéphane. Intercalé entre le duo de tête et ce groupe, l’italien Lorenzo Trincheri montait à son rythme.

Ne pensant pas tenir un train aussi élevé durant toute l’ascension, Stéphane a été le premier à lâcher le groupe de poursuivants. Se fût ensuite le tour de Lopez, qui devait par la suite s’arrêter pour se masser, souffrant visiblement de la jambe.

Entre le 2^ème ravito et le Pra, Stéphane était repris par un autre groupe composé de Dany Cabus, Jean Luc Rosalie et la triathlète et néo traileuse Christel Robin. Arnaud, l’autre homme en fluo (il devrait peut être songer à fonder une amicale avec Roland ?) suivait à quelques foulées.

Dans le groupe Robin, Cabus commençant à craquer, il s’est mis à lancer aux parents de Stéphane qui le suivaient en voiture pour le ravitailler en eau un « c’est sympa pour les autres, c’est pour ça qu’il est devant moi » (l’eau du robinet de La Pointe de Contes aurait en effet des vertus boostantes d’après les spécialistes de la chimie). La mère de Stéphane lui a évidemment proposé de boire aussi, mais plutôt que de voir là une opportunité de profiter d’un ravito volant, il a préféré rester dans la complainte négative. Trois arrêts de la voiture plus loin, à sa 4^ème agression, les choses se sont envenimées, et cela a presque failli finir en bagarre avec le père de Stéphane !!

Pendant ce temps, Jean-Luc Rosalie a lâché Stéphane et Robin (ça fait un peu Batman non ?), qui se sont donc retrouvés à deux à 3 lacets du camp des fourches (et elle, elle acceptait de boire dans le même bidon qu’un adversaire !). Légèrement distancée un peu avant la terrible pente au niveau de la stèle, elle est rapidement revenue au contact. Le duo a repris Jean-Sébastien Koch, puis Stéphane a du se résoudre à laisser filer la première féminine, qui aura vraiment effectué une gestion de course parfaite.

Après avoir doublé Anthony Caverivière à environ 3 kilomètres du sommet, Stéphane termine finalement 9^ème, avec prés de 2 minutes de plus qu’en 2009, et 8 minutes de plus qu’en 2007 et 2008.

Juste derrière, à 2mn 30, Arnaud prend la 13^ème place scratch. Ce sera donc son numéro de dossard l’année prochaine ? Pour 2011, une grosse performance semble donc être promise sur la course à l’enfant adoptif de St Etienne de Tinée. Un nombre porte bonheur épinglé sur le coeur, une connaissance parfaite du parcours et de son profil, et d’ici-là surement une totale maitrise des nouveaux pouvoirs que l’artefact magique de poignet va lui insuffler, le tout allié à son talent de grimpeur, devraient faire de lui un sérieux candidat au podium.

A la 22^ème place, il l’avait dit, il l’a fait : Marc réalise à 2 secondes prés le chrono prédit. En 2h25mn02 pour sa première participation, avec 3 part de socca, 6 bières,une tartiflette, et le tiers d’une bouteille de rosé ingérés la veille, la performance est énorme ! Évidemment, à l’arrivée il n’a pu retenir, non pas ses larmes, mais un « bon ben je l’ai faite une fois pour voir, mais je la referais pas 2 fois »? Rendez-vous donc dans un an !

Dooble Di, 37^ème en 2h33mn53, réalise un temps supérieur à 2009 d’environ 4 minutes. Sur une telle course, cela reste raisonnable, on ne peut donc pas parler de « coulage de bielle » pour cette fois ! De toute façon, le petit prodige a déjà les yeux braqués vers l’avenir, et notamment la conservation de son titre à la course de Saint Honnorat la semaine prochaine. Nul doute que le petit chapardeur de tartes et viennoiseries devrait une fois de plus faire fi de la concurrence pour se hisser une deuxième année consécutive sur la plus haute marche de podium Sauzien.

Sébastien, qui n’a pu suivre assidument tous les derniers entrainements dans le col de Braus ces dernières semaines, termine dans un super chrono de 2h41 à la 55^ème place. Ses nombreux supporters venu spécialement l’encourager peuvent être fier de leur idole !

Avec seulement quelques entrainements dans les jambes après une longue coupure pour blessure, Rodolphe démontre une fois de plus l’étendue de ses qualités naturelles : il est classé 67^ème en 2h44.

Le couple à la ville comme au sport Freddy/Best Regards finit la compétition sous la barre symbolique des 3 heures, en 2h58mn05 pour le premier (101^ème), et une seconde de plus pour le 2^ème (102^ème).

Julien termine à la « Lostienne » place : 4+8+15+16+23+42 = 108. Soit la durée du décompte au terme duquel il faut entrer les chiffres et appuyer sur le bouton dans la série télévisée, et également sa position du jour.

Enfin, Sophie qui souhaitait participer à cette course depuis au moins 3 ans, franchit le sommet en 3h12. Elle a maintenant pour objectif de passer sous les 3 heures l’année prochaine.

La prochaine échéance grimpante pour les escaladeurs Peillonais est la prochaine course organisée par le club : la future classique ascension du col de Braus, le 11 septembre prochain (ne venez pas en avion !).

CR:Stephane Giordanengo

Résultats :

9 Stéphane Giordanengo 2h15mn50

13 Arnaud Folco 2h18mn24

22 Marc Taraud 2h25mn02

37 David Demarty 2h33mn53

55 Sébastien Huault 2h41mn22

67 Rodolphe Lodetti 2h44mn16

101 Freddy Chabriere 2h58mn05

102 Laurent Valvassori 2h58mn06

108 Julien Lodetti 3h00mn29

148 Sophie Juncker 3h12mn46

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